Pourquoi ne suis-je toujours pas éveillé?

Pourquoi ne suis-je toujours pas éveillé?

Pourquoi ne suis-je toujours pas éveillé?

Il arrive que l’on me demande : « Pourquoi ne suis-je toujours pas éveillé? »

Bien que le Soi se révèle par la Grâce, il existe quelques clés favorisant le basculement de la conscience.

Je vous propose ici deux grands axes :

  • L’intégration des aspects émotionnels par la conscience corporelle afin d’en favoriser la désidentification
  • Le retournement de la conscience sur elle-même tel qu’enseigné dans la tradition non duelle

Si les pratiques orientales ont surtout favorisé le second axe, les occidentaux semblent davantage enclins à explorer le premier. Or, à mon sens, le travail combiné à partir de ces DEUX AXES constitue une voie rapide pouvant mener à la réalisation de notre vraie nature.  

Nous pouvons nous unir à nos blessures émotionnelles afin de les transcender et de les intégrer. Cela fait l’effet de deux vagues (nous et nos aspects émotionnels) qui se fondent dans l’océan que nous sommes. Il n’y a jamais rien eu et il n’y aura jamais rien, que notre vastitude qui rafle tout sur son passage. Cet espace illimité embrase l’émotion pleinement acceptée et vécue dans le corps ; cette émotion peut alors nous traverser comme le nuage impermanent traverse le ciel toujours paisible. J’ai élaboré sur cet aspect dans le texte intitulé « Accompagner nos émotions » publié ici https://conscienceseneveil.com/textes-disp.asp?i=11 et je l’enseigne également lors de nos ateliers de groupe en ligne et en présentiel.

Par ailleurs, la tradition non duelle nous enseigne le retournement de la conscience sur elle-même. Nous, humains, tendons à nous identifier à CE QUE NOUS REGARDONS. Pour la plupart d’entre nous, le regard est en permanence tourné vers ce qui est manifesté, notamment sur nos émotions, nos pensées et notre corps. Cela nous permet bien sûr de prendre soin de notre forme. Toutefois, l’attention, ainsi détournée de l’observateur vers ce qui est observé, perd la flexibilité nécessaire pour se retourner sur elle-même. Elle devient telle un muscle qui se raccourcit à force de ne pas être utilisé dans toutes les possibilités de son extension naturelle.

Afin « d’étirer » ce muscle de l’attention, tournez d’abord votre regard vers ce qui est facilement observable : vos pensées, vos émotions, votre corps. Faites-en un bref inventaire, puis TOURNEZ VOTRE REGARD VERS CE QUI REGARDE! D’où part le mouvement de votre attention? Qui regarde? Qui se demande « Comment vont mes pensées, mon cœur et mon corps »? À qui appartient cette voix qui interroge? CELA DEMANDE DE LA PRATIQUE ET DE LA PERSÉVÉRENCE! Il se pourrait que vous ne réussissiez pas du premier coup! Il se pourrait que cela vous prenne des semaines. PERSÉVÉREZ! Lorsque vous aurez vu cet espace vaste, silencieux, cotonneux, vide, plein, paisible que vous êtes, exercez-vous à y conserver toute votre attention. Tombez amoureux de ce vide tout en demeurant bien enraciné à la Terre Mère. Il se pourrait qu’au départ, vous ne puissiez y ramener votre attention que quelques secondes à la fois. De nouveau, PERSÉVÉREZ et ces secondes deviendront des minutes, des heures. Vous pourrez y demeurer les yeux ouverts, dans des moments de plus en plus étendus de votre quotidien.

Puis un jour, il se pourrait que par la Grâce votre conscience réalise que VOUS ÊTES CETTE VASTITUDE, cet espace permanent de potentialités dans lequel toute chose apparaît puis disparaît.

Avec amour, je souhaite à tous de merveilleuses incouvertes!

Mireille