Accompagner nos émotions

Accompagner nos émotions

Accompagner nos émotions

Les émotions peuvent être maintenues hors de notre conscience par habitude, par crainte d’une explosion émotionnelle, par faible tolérance à l’inconfort, faute de savoir comment les traverser autrement, etc. Elles s’accumulent alors et macèrent dans nos vieux barils intérieurs. Quand ces barils sont pleins, une goutte les fait déborder et nos réactions sont inadaptées au réel.

Lorsque nous sommes émotionnellement suractivés, le mental se saisit de l’occasion pour construire toutes sortes de croyances, de comportements et de réflexes conditionnés. Ces derniers induisent des choix qui ne sont pas vraiment les nôtres, réduisant nos maîtres intérieurs à l’état d’esclavage. Le petit « je » qui se croit séparé de la Source raffole des drames intérieurs et des contraintes ainsi créées ; en s’identifiant aux émotions, aux croyances et aux conditionnements, il peut pérenniser l’illusion de son existence.  

Laissez-moi vous présenter un moyen simple et efficace de vider en conscience ces vieux barils. Cette démarche, adaptée de l’enseignement de Della et Michaël (Et si j’étais la Vie, 2019), je l’ai mainte fois éprouvée. En résumé, il s’agit de demeurer en conscience avec la sensation brute de l’émotion dans le corps.

  • Fermez vos yeux, enracinez-vous et ancrez-vous bien dans le sol.
  • Localisez et voyez la forme que l’émotion prend dans votre ressenti corporel. Définissez-en les contours en trois dimensions dans votre corps. À titre d’exemple, une peine pourrait être ressentie comme une boule à la gorge dont les contours débuteraient et s’arrêteraient à un endroit précis dans votre corps.
  • Placez votre conscience sur ce ressenti brut telle une lampe de poche. Ce qui importe ici est que la conscience « voie » l’émotion dans le corps (ex : qu’elle « voie » et accompagne la boule à la gorge).
  • N’alimentez pas l’émotion avec des histoires ou avec des causalités, ne succombez pas à cette tentation du mental. Malgré les apparences, les émotions ne sont pas causées mais plutôt réveillées par les déclencheurs externes (elles étaient déjà à l’état de dormance à l’intérieur de vous).
  • Ne tentez pas de faire disparaitre la sensation corporelle reliée à l’émotion, ne souhaitez pas non plus sa dissolution. Elle a besoin d’être vue, qu’on la laisse exister, tout simplement. Dites-lui un grand OUI!
  • Ne faites rien d’autre qu’être avec la sensation de l’émotion dans le corps. Si cette sensation change de forme ou d’endroit, suivez-la tout simplement avec la lampe de poche de votre conscience.

Après un moment, vous verrez la sensation s’estomper. Votre baril aura été vidangé d’une part plus ou moins grande de cette émotion ancienne, simplement en demeurant avec le ressenti brut corporel. Cet exercice pourra être renouvelé de façon répétée avec de nouvelles émergences émotionnelles.

Je vous partage en bonus une « incouverte » (mot qui m’a été donné en demi-sommeil pour désigner nos découvertes de l’intérieur) que j’ai reçue comme un cadeau divin. Lorsque nous savons qui nous sommes, il est possible d’accompagner l’émotion brute dans le corps à partir de la conscience de l’Unité. Le feu de l’Un emporte tout sur son passage, que ce soit des émotions, des croyances ou des blessures du passé. Il s’agit alors d’Être comme préalable à cet exercice et de « voir » les émotions, les croyances ou les blessures localisées dans le corps à partir de cette réalisation.

Cette expérience, je l’ai bien vécue : ce qui voit en tant que Source peut tout faire éclater comme du popcorn ; l’effet est immédiat et permanent. Oui, permanent! Les barils sont non seulement complètement vidés mais en plus, ils sont pulvérisés de sorte qu’il ne reste plus rien pour accumuler quoi que ce soit! Les émotions à qui l’on ouvre grand notre cœur sont dès lors totalement consumées dans l’instant, nous laissant comme une feuille vierge suite à leur passage.

Mais avant d’expérimenter ceci, vous pouvez bien sûr pratiquer cela!

Je vous souhaite de formidables incouvertes et vous accompagne le cœur ouvert!

Mireille