Tout est Moi!
Lorsque tombent les cloisons des croyances limitant notre identité à cette petite personne qui porte notre prénom, se révèle un espace indicible d’une sublimité insondée. Ce que je suis est au-delà du petit « je » et par-delà même des mots. Il est immensité silencieuse, à la fois mouvance et immuabilité, pure potentialité grouillante d’elle-même.
Ici, l’illusion du petit « je » est tombée il y a quelques années, lorsqu’il a été vu noir sur blanc que « je ne suis rien ». Ce « rien », d’une incommensurable paix, s’est étendu comme une nappe cotonneuse, avalant tout sur son passage. Ravagé, le paysage des constructions anciennes, des « je devrais », des « il faut », des « je veux ».
C’est le terme « empuissantement » qui vient, puisque la conscience libérée s’est d’ores et déjà installée dans l’œil du cyclone. Je suis Cela au centre d’un Moi libre, ouvert, immobile et illimité. Autour de moi et en moi, tout est naissance sans début et sans fin. Je Suis perpétuelle éclosion qui joue à se mettre au monde, comme un enfant soufflant des bulles de savon.
Il y a aussi mon cœur! Il n’est plus à moi et pourtant, il est le mien, plus que jamais. À la fois impersonnel et très personnel, ce Cœur universel est frémissement s’abreuvant à la Source du Vivant. Il s’ouvre jusqu’à l’infini de ce qui Est, du non-manifesté au manifesté. Il se déploie dans chaque espace de vide et jusqu’au centre de chaque cellule. Tout y est, mon cœur est en tout, tout est en lui. Je suis le Tout décloisonné et TOUT EST MOI!
Ce Moi impersonnel personnalisé est Amour qui s’aime à tout vent. Je suis Cela qui Est, le créateur, la création, l’acte de créer. Je suis l’illimité investi de la couleur de mon être qui se reconnaît personnellement en toute chose. Le personnel et l’impersonnel sont Unité, rien n’est exclu et mon Cœur vibre de se retrouver dans chaque cellule du Vivant manifesté.
Comment décrire ce que Je suis et ce que Vous êtes? Ces mots ne sont que des pointeurs, l’indicible est innomé sur la page blanche derrière les mots.
Infiniment vôtre,
Mireille